lundi 6 décembre 2010

Comparaison Fin de Partie / Oh Les Beaux Jours


Le nom des personnages
NAGG/ NELL
WINNIE/ WILLIE
= onomastique : très ressemblant. Même si notre nom nous détermine, on se ressemble tous OU un vrai couple est aussi celui dont les prénoms s'accordent.

FDP: absence d'objets. Les objets ne sont que divertissement. Cela se confirme dans OLBJ. Ces objets,journal, sac, rouge à lèvres, miroir, brosse à dents, parapluie, qui ponctuent sa vie mais ne lui donne pas plus de sens.

Les personnages de deux pièces s'enlisent dans leur quotidien. Ici, avec le sable, bcp plus flagrant.
Comment les personnages parviennent-ils à supporter cela?
Dans FDP ou OLBJ, les illusions sont rassurantes (tu ne vas pas partir? tu pars? ) et l'espérance obstinée (ca va finir, peut-être finir...)

L'oxymore « pauvre cher Willie » rend compte de la complexité des relations entre les personnages.

L'ironie:
FDP: ont un buffet, mais fermé. Pourraient s'aimer mais dans des poubelles...
OLBJ: "Solennellement garantie... véritable pure soie de porc. ...": ramène l'homme à sa condition animale. En outre la garantie ne vaut rien: plus de certitudes.

Dans les deux pièces, nous observons une perte des repères, des monologues; des personnages paralysés emprisonnés dans un sorte de semi-tombe...
La religion de Winnie, ce sont ses souvenirs qu'elle égrène comme un chapelet

CF ETUDE intéressante de la mise en scène des pièces de Beckett: ICI:

http://www.matisse.lettres.free.fr/rubriqueeaf/corpusvigny.htm

De l'incipit au générique

Excellent travail by Mona and me.

Etude du générique et de l’incipit



I) Les registres dans l’incipit et le générique

a)L’incipit

Le roman s’ouvre sur la phrase « Au printemps de 1650 » et le mot printemps renvoi à une saison propice aux amours et au romantisme, cependant, cette atmosphère est vite remplacée par l’ironie tragique dans la suite de la phrase « Madame de Sainte Colombe mourut » qui crée un décalage laissant le lecteur perplexe sur la suite des évènements. Finalement, le registre tragique devient dominant des les phrases suivantes avec le champ lexical du deuil : « mourut », « laissait », « consola », « aimait », « Tombeau des Regrets ».

Un autre thème rend ambivalent cet incipit, avec le champ lexical de la nature : « jardin », « barque », « rivière » , « saule », « rive ». C’est un retour au thème de l’amour avec ce registre romantique. Cette importance de la nature est associée au champ lexical de la musique : « trios », « voix », « oreilles », « musique », « la bouche », « musique », « la viole ». Cette association de la nature, de l’amour et de la musique renvoi au registre lyrique, d’autant plus que Monsieur de Saint Colombe s’entoure de la nature pour faire de la musique: « Il avait fait bâtir une cabane dans le jardin, dans les branches d’un grand murier qui datait de Monsieur Sully ».

Registre de l’ironie tragique qui revient lorsque le lecteur apprend que Monsieur de Sainte Colombe n’était pas aux cotés de sa femme lorsqu’elle est morte, mais au chevet d’un ami, M.Vauquelin, lui-même sur le point de mourir : « Il était alors au chevet d’un ami de feu Monsieur Vauquelin qui avait souhaité mourir avec un peu de vin de Puisey et de musique »

L’ironie est renforcée par le prénom de la cuisinière, Guignotte, qui peut renvoyer au mot « guigne » ce qui signifie la malchance.

= Incipit ambivalent qui donne les thèmes que l’on retrouvera à travers la suite du texte : la mort, l’amour, la nature, la musique, teintés d’une ironie grinçante qui souligne la présence d’un destin tragique qui s’acharne sur la famille Sainte Colombe.

b) Le générique.

Le générique s’ouvre sur un fond noir et lettres rouges, (rouge : sang ou passion) qui donne d’entrée la tonalité tragique au film. Le film sera noir. La musique lancinante et les voix saccadées qui commencent, renforcent le tragique, puis la phrase « Toute note doit finir en mourant » : thème de la mort et de la musique qui apparaissent. La musique aura un rôle tragique dans la suite du film.

Ce registre tragique est amplifié par les reprises anaphoriques du « non » du personnage, les pleurs, puis son monologue ou l’on perçoit les mots « néant » « je suis un imposteur ». Cette amplification laisse place au registre pathétique, car le personnage théâtralise ses états d’âme. Théâtralisation qui, cependant, apparait normale car l’histoire se déroule au 17ème siècle, classicisme qui s’exprime avec le théâtre et la musique, avec Molière et Lully comme personnages incontournables. De plus, on reconnait le personnage stéréotype de cette époque, l’aristocrate gras, avec une perruque, maquillé, et la mouche sur la joue. Stéréotype exagéré qui renforce le registre pathétique.

Lorsque le personnage désire avoir sa viole, il prononce ses mots avec violence « Donnez moi une viole ! » : registre polémique qui montre que la viole va être incontournable, au cœur de l’histoire.

= Générique moins ambivalent que l’incipit et qui ouvre l’histoire sur une tonalité dramatique et violente, qui souligne la souffrance, nouveau thème dans le film. Cependant cette tonalité est nuancée par l’exagération, qui laisse perplexe le spectateur, car il se demande s’il doit prendre cette souffrance au sérieux ou non. La musique semble être importante à cause du leitmotiv lancinant, de la violence des mots du personnage mais cependant la viole n’apparait que plus tard. De plus le personnage semble être le personnage principal, mais les voix extra diégétiques sous entendent l’importance d’un autre personnage. Générique qui semble vouloir perturber le spectateur. De plus, le générique du film et l’incipit du roman n’abordent pas l’histoire de la même façon.

II) Apparition des personnages dans l’incipit.

a) Madame de Sainte Colombe et les fillettes

Le roman s’ouvre sur le personnage de Madame de Sainte Colombe qui apparait dans le roman et disparait aussitôt. « Au printemps de 1650, Madame de Sainte Colombe mourut » : sa vie s’arrête au début du roman et pourtant cela souligne qu’elle a encore un rôle à jouer dans la vie des autres personnages. En effet, la deuxième phrase mentionne ses deux filles : « Elle laissait deux filles âgées de deux et six ans » marque l’abandon des fillettes qui va influencer le reste de leurs vies. Leur deuxième position souligne que le traumatisme va être important chez elles, cependant, on ne précise pas leurs prénoms. Cela pose un mystère sur leur identité qui finalement va de plus en plus s’affirmer dans la suite de l’histoire. Cependant la mention de leur âge « de deux et six ans » marque une distinction entre les deux sœurs, qui ne va faire que grandir.

b) Monsieur de Sainte Colombe

Puis vient Monsieur de Sainte Colombe dont le portrait occupe toute la suite de l’incipit. C’est donc le personnage principal. Portrait qui nous montre tout de suite que c’est un homme très affecté par la mort de sa femme « ne se consola pas » est un euphémisme qui souligne que le personnage va essayer de survivre à cette perte. « Il l’aimait » à l’imparfait éternel renforce la douleur dont le personnage est victime. La solitude dont le personnage fait preuve le fait s’apparenter à un poète maudit : « Il y avait des saules sur la rive et une barque dans laquelle Saint Colombe allait s’asseoir le soir quand le temps était agréable ». Puis on nous présente la classe sociale du personnage qui n’est pas riche mais pas pauvre non plus « Il n’était pas riche sans qu’il put se plaindre de pauvreté ». Il possède une terre, mais celle-ci ne lui rapporte pas beaucoup, il chasse mais il est maladroit, il donne des cours de musique qui lui permette de « compléter » ses ressources. Il possède une cuisinière et un valet, deux domestiques, ce qui pourraient l’apparenter à un noble mais cela reste trop peu pour qu’il le soit. Cependant on nous précise que c’est un « maitre réputé », que cette réputation soit bonne ou mauvaise, cela souligne que c’est un homme respecté. Cela est amplifié par le fait qu’il soir associé aux villes de Londres et de Paris, et sa fréquentation de la société de Port Royal. Ce sont des arguments d’autorité et montre qu’il est cultivé. C’est un portrait qui nous présente un homme de contraires, car lorsqu’il possède une qualité, on y associe un défaut (voir de « Il n’était pas riche » à « Port Royal »). C’est un portrait antithétique qui sous entend que le personnage peut être un antihéros.

« Monsieur de Bures apprit aux enfants les lettres, les chiffres, l’histoire sainte et les rudiments du latins » expose le stéréotype de la culture au 17ème siècle, cependant les fillettes ont reçut un enseignement musical par leur père « Celui-ci avait inculqué à ses filles, dès l’âge le plus tendre, les notes et les clés ». « Elles chantaient bien et avaient de réelles dispositions pour la musique » : héritage du père, qui, malgré son attitude distante et froide avec ses filles, se lie avec elles par la musique : souligne la complexité des relations.

« Au bout de trois ans, son apparence était toujours dans ses yeux. Au bout de cinq ans, sa voix chuchotait toujours dans ses oreilles » : met en relief le temps qui passe, qui contraste avec le souvenir de sa femme qui ne change pas. Souligne le fait que le personnage de Sainte Colombe ne changera pas lui non plus, il s’inscrit dans une immobilité face au temps. Cela sous entend que Madame de Sainte colombe va réapparaitre, car Monsieur de Sainte Colombe fait vivre son souvenir. Le souvenir de son épouse habite Monsieur de Sainte Colombe, ce qui montre qu’il va en devenir fou, et la musique va jouer un rôle de catharsis pour lui, car il va évacuer sa douleur par la musique.

Puis le portrait se ternit : « taciturne » ; il devient introverti, il sombre et s’isole. « Il vendit son cheval » : il se forge sa propre citadelle et n’a plus besoin de rien. « Il n’ouvrit pas la bouche mais ne vit plus personne » : Il n’exprima pas son malheur, mais il vide sa vie de tout sens. « Sainte Colombe s’enferma chez lui » : thème de la claustration. Puis il devint « un maitre connu » : dégradation du personnage. Il s’éloigne de ses filles : « Il estimait que la musique aurait mis de l’encombrement à la conversation des deux petites filles qui papotaient le soir avant de s’endormir » : il se retire de son rôle de père : « ou après que Guignotte, la cuisinière, les avait couchées ».

Il a déplacé l’affection pour sa femme envers la musique. La viole est une épouse de substitution. Il y donne de la sensualité « Il trouva une façon différente de tenir la viole entre les genoux et sans la faire reposer sur le mollet » : érotique. « Soupir d’une jeune femme » : portrait de la viole qui devient sensuel, « le plaisir » : sexuel. Cependant cela est vite contrastée avec « d’un homme concentré dans sa prière » qui marque que la sensualité n’a plus sa place dans la vie de Monsieur de Sainte Colombe, mais qu’il est dans une sorte de deuil éternel.

= Incipit ambivalent au niveau des registres et du personnage de Monsieur de Sainte Colombe qui apparait très ambigüe au niveau social, affectueux, et personnel. Il trouble le lecteur. Sa douleur le pousse à se marginaliser et en fait un personnage redouté.

III) Apparition des personnages dans le générique

a) Apparition de Marin Marais



Apparition d’un personnage sur un fond noir. Il apparait progressivement. C’est un plan fixe. Il a une attitude de recueillement. Il sort de ce recueillement pour pleurer, il a les yeux rouges. C’est un personnage fragile. Pendant ce plan, le générique se déroule, et le film revendique sa fidélité à l’écrivain : « D’après le roman de Pascal Quignard ». Voix d’un narrateur qui s’impose dès le début du film et musique en fond sonore : composant importante du film. La musique ouvre le film avant les personnages, c’est une mise en contexte pour les spectateurs. Le générique du film rend la mise en scène théâtrale qui donne un genre au film car il repose sur les gestes, les expressions, les mouvements. Ici, la théâtralisation se fait dans les pleurs, les soupirs et les expressions du visage du personnage. Le narrateur appartient à l’histoire dans le film car les voix extra diégétiques sont mises en même temps que l’apparition du personnage à l’écran. Ce personnage est aristocrate, c’est pourquoi on devine que le narrateur est Marin Marais. Cette apparition fait supposer que le personnage est le protagoniste et le maitre de musique mais il ne correspond pas du tout à Monsieur de Sainte Colombe. C’est un qui propos pour le spectateur qui se perd. De plus, le nom de l’acteur ne correspond pas au personnage. Puis se superpose le nom de Gérard Depardieu, cette superposition dans la même taille et le même police donnent l’impression que ce personnage et le deuxième protagoniste vont fusionner. Puis, après un plan relativement long sur le personnage, plan sur la viole qui contraste avec le leitmotiv musical saccadé alors que la viole est une musique harmonieuse. Cette musique, la mise en scène de cours en voix extra diégétiques, la musique théorisée semble faire souffrir le personnage. Souffrance qu’il exprime avec violence en répétant « Non ». Ensuite, il réclame sa viole « Marin Marais veut jouer de la viole » mais au moment où la musique commence la viole est hors cadre : tout est en décalage, le personnage lui aussi sera t-il tout le long du film en décalage avec la musique ? La manière dont il joue de la viole rejoint son attitude violente dans les mots car il semble lutter, rapport de force entre le personnage et la viole. Cela contraste avec les pleurs qui laissaient penser que le personnage était fragile, à présent il semble plus puissant. Monologue du personnage où on perçoit la mention d’un deuxième personnage à travers les « Et lui », ce qui relativise alors l’importance de Marin Marais dans le film, qui semble alors dominé par le second protagoniste : « J’avais un maitre et les ombres l’ont pris » : Il se pose en disciple.

b) Apparition de Monsieur de Sainte Colombe

A la 6ème minute, le plan séquence est coupé pour laisser place à un plan d’ensemble. Ce plan ressemble à un tableau pictural, ou les lumières en clair obscur rappellent un tableau de Rembrandt. Plan rapproché sur un mort qui crée un deuxième qui propos pour le spectateur : le maitre dont Marin Marais parlait semble être le mort, ce qui ne colle pas avec l’intrigue. Cette situation est rétablie car l’on peut remarquer qu’au doigt du joueur de viole une alliance, et sur la manche de l’instrument, une tête de femme, qui pourrait être Madame de Sainte Colombe : Cet homme est Monsieur de Sainte Colombe. Plan qui suggère l’ironie tragique car entre l’homme et la tête de la femme il y a la viole et le mort : Représentation de ce qui les a séparé et de ce qui les unit encore. A la 7ème minute, le texte apparait et est fidèle au livre : « Au printemps de 1650 » dans le roman « Au même après midi de printemps » dans le livre.

c) Représentation de Madame de Sainte Colombe

Puis, plan sur Madame de Sainte Colombe morte. Elle ressemble à une sorte de princesse abandonnée, assimilation à un conte. De plus elle a une robe rouge qui fait penser à la passion, blonde, belle, c’est le stéréotype de la princesse.

Puis,le champ contre champ sous entend qu’ils sont réunis. La musique en fond sonore qui sert d’oraison funèbre.

= Générique qui perturbe le spectateur au niveau de l’intrigue car le personnage mis en relief est Marin Marais. La musique est présente dans les trois premières scènes ce qui montre bien son importance capitale dans le roman. Elle est présentée aussi comme une forme de relais entre Monsieur de Sainte Colombe et la défunte. C’est également un générique qui suggère la dimension artistique du film grâce a la musique et aux représentations picturales des scènes. Ainsi, les thèmes de la musique, de la mort (et en quelques sorte la musique réveille les morts dans ce films-romans) sont très présents et également accentués par la théâtralisation de Marin Marais.

Le film est davantage un film musical à grand spectacle, tandis que le roman se présente comme l'histoire intimiste d'une famille où l'amour maternel disparait tandis que l'amour de la viole va animer le roman.
S'il fallait employer une métaphore du temps: le film présente le crépuscule de la vie de Marais, et le roman débute à l'aube d'une nouvelle vie monacale pour M. De Ste Colombe.

Le roman et le film s'articule autour de deux pivots: un musicien virtuose mais fasciné par la vie, les femmes, les honneurs (MARAIS) , et son maître solitaire, mystique de la musique, qui est fasciné par feu sa femme.

mardi 30 novembre 2010

Fin de Partie et les échecs



Suite à la mémorable pièce de Oh Les beaux Jours (dont je ferai une récap), voici une fiche sur le Jeu d'Echecs:

By Marjolaine and Me
Beckett. Fin de partie

Historiquement parlant, les Echecs sont nés au Moyen-Âge et cherchaient à représenter la structure d’une ville. Cette « miniature » était destinée à dépeindre les différences sociales au sein de la population. Egalement, le jeu trouve une origine dans l’Egypte Ancienne. Les pièces représentaient les dieux païens que vénéraient les égyptiens et ils se permettaient ainsi de faire vivre à petite échelle leurs divinités. On imaginait alors des relations entre chaque pièces/dieux sur un simple plateau.

De plus, au moment ou Beckett écrit cette pièce, son frère est mourant. On suppose ainsi que le terme « fin de partie » est un clin d’œil à celui-ci, comme une dernière lutte pour la vie, mais la partie-maladie est déjà trop entamée.

Parabole des échecs:


•Fin de partie fait échos au jeu d’échec.
•Le jeu d’échec, au départ stratégique, est une guerre avec ascendant sur l’autre, et représente alors la guerre opposant Hamm et Clov.
•A la page 27 nous retrouvons les « pions » lorsque les personnages se croisent et se substituent.
•P 108 nous retrouvons la notion d’ « Echec et mat » puisque Clov est sur le point de partir. Il n’y a alors plus d’issue au jeu. Si Clov décide de ne pas partir, par conséquent la partie se jouera à nouveau. De plus, la notion d'impossibilité à se déplacer se voit : « Clov reste immobile jusqu’à la fin. » (p. 108) → Plus d’issue envisageable.
•Quant à la cuisine, nous pouvons nous demander si elle ne serait pas le « plateau » de jeu, et donc une case adjacente du plateau.


Fonctions des personnages:

La vie peut elle être comparée à une partie d’échec ? Où les personnages se trouvent d’un coté du plateau, et où la mort serait l’adversaire ?


•Par ailleurs, les pièces blanches par leur teint blanchâtre seraient considérées comme Nell et Nagg.
•Contrairement à eux, Hamm et Clov seraient tournées alors vers les pièces noires par leur teint rougâtre.

•Hamm: - Le roi, car celui-ci se déplace case par case tout en prudence, et effectue peu de déplacement. Si le roi se retrouve seul il n’est alors plus rien, tout comme Hamm.

•Clov: - Le fou, il se déplace sans cesse avec la même rythmique. Ses mouvements sont très déplacés et presque toujours inutiles. Tout ceci rejoignant le burlesque Clov se référant a clown et par conséquent à fou.

•Nagg et Nell: - Les tours, elles encadrent, sont inexpugnables, à l’abri de tous. Mais ce sont aussi souvent les tours les premières condamnées.

•Les spectateurs : ils sont ici les pions de Beckett, "sur la touche", peut-être ayant déjà été perdus plus antérieurement dans la partie.

Au sujet des autres pièces:

•La reine n’existe pas, cela évite donc toute reproduction, toutes nouvelles vies après cette certaine apocalypse.
Nous pouvons sinon l’assimiler à Beckett puisque lui peut se déplacer à sa guise et peut alors orchestrer la partie ( déplacement des pions et « mise en scène » )


•Les spectateurs peuvent avoir deux fonctions. - Celle de pions avec lesquels Beckett joue
- Où bien l’équipe adverse face aux personnages.
Nous avons alors un microcosme de l’univers et de son genre humain. Il y a des rois (dominants) des fous ...

•Le rat, la puce et même le chien peuvent être considérés comme les cavaliers car ce sont les seuls que l’on ne voit pas venir lors de la pièce et donc lors du jeu. [Pensez à la FORMICATION ds Oh Les Beaux Jours]

Symbolise aussi le fait que le jeu, / la guerre ne peut avoir d'issue favorable.

L'échiquier permet à chacun de libérer ses passions humaines: incarne un rôle, un personnage.

Le jeu d'échecs est un jeu d'esprit dc sous des couverts de fin d'homme, on a des personnages pertinents.

Enfin, se dégage la notion d'ECHEC: la guerre a soulevé des questions. L'homme a perdu d'avance. L'un très rouge, l'autre très blanc peut aussi rappeler l'opposition des figures aux échecs.


Dans traduction anglaise, échecs clairement évoqués: "Hamm is a king in this chess game lost from the start"



mardi 23 novembre 2010

Citations sur Fin de Partie

Merci d'indiquer la source en cas d'emprunt...

Becket , Fin de Partie
• « Intérieur ss meubles. Lumière grisâtre. »
• « Clov . teint très rouge. » « voix blanche »
• « Il descend de l’escabeau » (4 fois. Entrée pièce)
• « fini, c’est fini, ca va finir, ca va peut-être finir » [clov]
• « les grains s’ajoutent aux grains, un à un, et un jour, soudain, c’est un tas, un petit tas, l’impossible tas ; » [Clov]
• « trois mètres sur trois mètres sur trois mètres »
• « tt est absolu. Plus on est grand et plus on est plein. Et plus on est vide. » [Hamm]
• « tte la vie les mêmes questions, les mêmes réponses. »[Clov]
• « teint très blanc » Nagg
• « hors d’ici, c’est la mort. » Hamm
• « maudit progéniteur », « maudit fornicateur »
• « Ns perdons nos cheveux, nos dents ! Notre fraîcheur ! nos idéaux ! » Hamm
• « je vois la lumière qui meurt » (Clov)
• « pquoi cette comédie, ts les jours ? » Nell
• « L’accident de tandem où ns laissa^mes nos guibolles »
• « Rien n’est plus drôle que le malheur » nell
• Nell (élégiaque) ah, Hier !
• Tailleur, anglais, Milord, Nouvel an
• « Vs n’avez pas fini ? vs n’allez dc jamais finir ? Ca ne va dc jamais finir ? « Hamm
• « on va condamner les couvercles. » Hamm
• « le matin on vs stimule, le soir on vs stupéfie. »
• « zéro…et zéro. » Clov
• « Les flots ? du plomb. Le soleil ? Néant. » Clov
• « il fait gris. Gris. GRRIS ! » Clov « Noir clair. Ds tt l’univers. »
• Clov « pquoi cette comédie, ts les jours ? »
• « Coïte ! Cointe tu veux dire. « « On dit cointe ? On ne dit pas coïte ? « « Si elle se tenait coïte, ns serions baisés ; »
• « tu seras assis ds le vide, petit plein perdu pour tjs ds le noir » (Hamm)
• « L’infini du vide sera autour de toi » Hamm
• « C’est moi qui t’ai servi de père ! » Hamm à Clov
• « Ss moi, pas de père. Ss Hamm, pas de home » (Hamm)
• La mère Pegg s’est éteinte.
• « j’ai connu un fou qui croyait que la fin du monde était arrivée » (Hamm)
• « Le réveil sonne. Je suis loin. Il ne sonne pas. Je suis mort » (Clov)
• « digne du jugement dernier. « « La fin est inouie. » « je préfère le milieu ».
• C’est cassé, ns sommes cassés. (Hamm
• Ton normal. Ton de narrateur. Ton normal. Ton de narrateur. P 69 – Hamm
• « mais enfin quel est votre espoir ? que la terre renaisse au printemps ? Que la mer et les rivoères redeviennent poissonneuses ? » Hamm
• Rat « tu ne l’as pas exterminé ? A moitié »
• « le salaud ! il n’existe pas ! » (Hamm à propos de Dieu)
• Nagg. « si ca n’avait pas été moi, c’aurait été un autre ton père. »
• « on lui offre une place de jardinier » (père de Clov ?)
• Nell. « va voir si elle est morte. » « On dirait que oui » « Et Nagg ? » « On dirait que non »
• « il n’y a plus de calmant. » « il n’y a plus de plaids. »
• « Léchez-vous les uns les autres. »
• « tu sais de quoi elle est morte la mère Pegg ? D’obscurité »
• Clov « cessons de jouer » p 100 HAMM : « Jamais ! »
• Hamm « J’amorce pour dernier soliloque »
• « Qu’est-ce qu’il regarde ? » « Son nombril, enfin par là »
• « On m’a dit…mais c’est ca l’amour…Mais c’est ça l’amitié…On m’a dit… Cet ordre… »
• Clov « ca ne finira dc jamais, je ne partirai dc jamais. »
• « je me dis que la terre s’est éteinte quoique je ne l’ai jamais vue allumée » Clov
• Hamm « c’est nous qui nous remercions »
• Hamm : « Vieille fin de partie perdue, finir de perdre »
• Hamm « Paix à nos fesses »
• « Père ! Bon. On arrive. Et pr terminer ? Jeter » Hamm
• « Vieux linge ! Toi, je te garde. » A propos du mouchoir, fin, Hamm

jeudi 18 novembre 2010

L'immeuble délire / Scrabble délire

Allez,parce que c'est moins déprimant que Tous Les Matins du Monde....

Je ne suis pas une sainte...


Mais vous êtes des anges!
Pfff, vous avez intérêt à m'assurer les 100%!
On commence les révisions: "be effective!"


samedi 13 novembre 2010

jeudi 11 novembre 2010

Option musique

Verifiez le programme mais sinon il y a peut-être des ressources ici: http://www.symphozik.info/Bac-2011.html

Et DamePlaquette violait, violait :) .....

dimanche 7 novembre 2010

la dimension monacale

By Cyprien

Le chapitre chez les moines est le temps ou l'on prend toutes les décisions, et quand on prive un frère de chapitre c'est qu'il le mérite et qu'il ne mérite donc pas de prendre de décisions. Etant donné que personne ne prend de decisions dans cette piece, on les prive du chapitre ...
je pense que l'interprétation de Cyprouch est judicieuse. Les personnages ici sont dans une forme d'ascèse, privé de tout. Ils jeûnent et cela les pousse à réfléchir à leur condition.
Le silence est aussi un topos de la pièce.
La pièce elle-même est destructurée, privée de chapitres.
Interprétation intéressante!

dimanche 24 octobre 2010

Le burlesque

By Emma et dAme Plaquette

.definition de burlesque :
burla en latin signifie : plaisanterie
le burlesque nait de le la presence du comique dans une situation dramatique .il repose egalement sur un decalage des tons : decalage entre l'objet decrit et le niveau de langue choisi

.le burlesque dans fin de partie peut etre identifiable au burlesque utilise au cinema :

les comiques de gestuelles a la facon de charlie chaplin : _ demarche vacillante et mecanique de clov Les personnages burlesques mettent leur corps en jeu.
_ presence d'accelerations et de ralenties: gestuel dialogue
_ le film est muet , au final un peu comme le dialogue entre les personnages (clov, hamm ,nagg et nell )
_ presence de caricature : exacerbe , vieille acariatre handicape et tres obeissant , a la maniere du comportement de clov vis a vis de hamm . caricature aussi du vieux couple perdu de nagg et nell = discréditer ses victimes
Oscille entre amertume réelle et bouffonnerie.

.le burlesque dans fin de partie peut etre identifiable au burlesque utilise au cirque :

la farce est un gag qui nait du cote exagere et decale de la situation
le teint rouge de clov et hamm fait penser au clown , pantomi,
le nom clov, peut faire penser au mot clown
beckett s'inspirait de deryk mendel
le chien pourrait faire penser a un numero de clown
les personnages peuvent faire penser a des marionettes : hamm donne des ordres a clov et clov les executent , nagg et nell peuvent etres des zebulon
Beckett jongle avec les mots.
comique émanant de ces objets n'en reste pas moins burlesque: tableau retourné ss sens.
Anéantissent les procédés comiques.

.l'humour noir dans fin de partie :

beckett est irlandais , l'irlande est proche de l'angleterre , les anglais sont reputes pour avoir de l'humour noir
les personnages sont des marginaux et il y a beaucoup de second degre dans la piece
ils manquent de chaleur humaine , notamment nagg et nell lorsqu'ils ont froid , il rentre dans les poubelles .( p28 , 29 )
p 30 , la sciure est plus associee a un animal que pour des hommes
notions sexuels pages 31 et 49
p 34 , le rire pouvais les conduire a la mort
p 58 , la mere pegg fait penser au cochon et la construction du mot ressemble au nom de nagg . de plus hamm pense etre mortel , donc la theorie religieuse du debut au sujet que hamm pourrait etre un dieu est remise en cause .
Fantaisie de Beckett, sorte de rire noir: lié à son divorce, à la maladie qui rôde autour de sa famille?
Plus macabre que grand guignol.

.en conclusion :
il y a dans cette piece une recreation du langage et du lyrisme burlesque car il y a un melange de peur et d'oppression .
le burlesque conduit aussi a un espoir .
c'est alors une comedie "grincante" et les personnages sont des especes de clown mais des clowns philosophiques car chacun reflechti sur son etre , ou le moi n'est que une chose et une illusion . le moi serait rien et les personnages l'assumes completement
beckett est un '' comedien de l'impasse ''
les dialogues peuvent etres des monologues croises ou des soliloques ( le personnage parle pour lui meme )
les personnages ont vecu une sorte de cataclysme ( spatial , temporel , spirituel , religieux , social , emotionelle ) dans un enfer chaotique .

Autodérision avec dimension cocasse: permet de transposer des expériences douloureuses, celles de la guerre, de la solitude sans sombrer dans la morale.

mercredi 20 octobre 2010

Pour sortir de Beckett!

Allez, on se cultive!!! Attention offre limitée: ca va finir, ca va bientot finir, ca va peut-être finir...
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dimanche 3 octobre 2010

Les Noms dans Fin de Partie

By Cyprien Del Cyprouch et Dame Plaquette

Onomastique

http://www.ac-nice.fr/audiberti/guppy/articles.php?lng=fr&pg=69


-Dans Fin de partie Beckett démontre à quel point le nom est a la fois important et dérisoire.

-Les relations entre les personnages montrent une fois de plus que l’existence n’est pas manichéenne. « je n’existe que dans le rapport a autrui même si cet autre est un enfer pour nous. » Jean-Paul Sartre "l’enfer c’est les autres. "
NB: les personnages de Beckett sont rivés sur Terre alors que ceux de Sartre sont on ne sait où en enfer.

-Points commun : Tous ont un prénom composé de quatre lettres, les membres de la même famille ayant deux consonnes en fin. ( Hamm, Nell & Nagg) Quatre lettres, mais pas quatre membres...

Hamm - marteau, il ne peut être utiliser sans clou, (Clov)

- to ham : jouer comme un pied, ( il n’en a pas)

- to hamm it up : jouer un rôle


- il veut aussi jouer son rôle, il lève son rideau en enlevant sa couverture, il fait son tour de piste.

- Le dilemme "to be or not to be" a une place essentiel ici.

- Il tape sur les autres psychologiquement et fait faire toutes les basses besognes a Clov, il tape aussi sur le “chien”

- Il aime rever


Clov - en latin le U = V, donc Clov = Clou

- p 93 ; « trois petits tours » tour de piste,

- clov -> Clown ? avec le teint rouge

à Clown à bouffon à roi = bourreau = Hamm

- le V faisant référence au latin donne un certain prestige par rapport aux autres.

- Il donne un sens a l’existence de Hamm ( Clou + Marteau)

= on est dans une comédie humaine.



Nell - Nail : clou/ongle : elle est accroché

-le clou a été inventé avant avant le marteau, mère et fils, leurs gestes sont tendre.

- Eve ?



Nagg - en Alld : nagel = clou/ongle

- to nag = se quereller, se taquiner, critiquer.

- Nell & Nagg ne forment qu’un. ( Platon, le banquet : le couple était au départ un symbole càd une unité qu'on a coupé en deux: chacun cherche sa moitié)

- Adam ?

- Il est la preuve constante pour rappeler a Hamm qu’il est le « fils de ».



Nell & Nagg sont complémentaires, (episode du tandem p.29). Nell (nail), Nagg + Nell (Nagel)
Ils se font écho même sur la syntaxe. Ils sont des sortes de bourreaux pour Hamm. Clov serait davantage leur fils que Hamm.

Beckett joue ainsi avec les noms des personnages pour rendre encore plus concret l'absurde. = "calembours multilingues"
Réseaux de correspondance entre les noms pour mieux contraster la solitude des personnages:
Bousseyroux:
"Si bien que Clov est à l'existence de Hamm ce que le clou est au marteau : Hamm ne l'enfonce que pour fixer le pire"
Les personnages sont comme des clous: plantés sur scène. CloV est le clou du spectacle.
Hamm enfonce le clou en lui rappelant d'où il vient... et ainsi de suite.
Jeu onomastique qui n'est pas innocent.

Feneyroux: " «Beckett est au-delà de l'existentialisme, parce que l'existentialisme est toujours en train de chercher une issue; s'ils sentent que Dieu est mort, alors longue vie à l'humanité! "

Beckett, Fin de Partie, Les registres

By Margaux et Dame Plaquette

UN MESSAGE TRAGIQUE :

Fin de partie = fin de jeu/vie ? > quelles règles ? quels personnages ? gagnant/perdant ? Champ lex. du jeu [P.13.14.15.20.39.40.41.65.108] = état de « bilan » avec le châtiment suprême

Sous-entend qu’il y a eu « un avant » = bouleversement (vers la mort ?)

Existence de l’homme réduit à la mortalité = tout être humain est « limité »

Tragédie de la banalité/ennui ? = « sine die » du moment fatal
> espoir de la délivrance, la mort est inéluctable (=ironie tragique)
> « Rien n’est plus drôle que le malheur. » [P.31], désir de l’autodestruction pour assouvir l’absurdité de l’attente « Il faut que tu arrives à souffrir mieux que ça, si tu veux qu’on se lasse te punir. » [P.106], importance de plus en plus grandissante pour les choses futiles « Un monde où tout serait silencieux et immobile […] » [P.76]
> le non-sens de l’existence prend forme, une stérilité du langage qui tend à rendre « la vie » des réfugiés d’autant plus superfétatoire « Il va à la porte, s’arrête, se retourne, contemple la scène, se tourne vers la salle. » [P.13]
> véritable aparté qui implique le lecteur/spectateur dans l’univers d’une attente insoutenable et mal vécue par les comédiens eux-mêmes = le public prend conscience de la misère de la condition humaine par L’ABSURDITE de la situation (=rôle de CATHARSIS), l’absence de dialogue a proprement parlé plonge la salle dans un déconcertant effroyable « Comment vont tes yeux ? Mal. Comment vont tes jambes ? Mal. Mais tu peux bouger ? Oui. » [P.19] « C’est ça. […] Ni loin, ni mort ? » [P.88 à 91] « C’est nous qui nous remercions. […] Toi je te garde. » [P.107 à 109]
> monologue de Hamm avec lui-même (=présence réelle d’un but de paroles, de transmission de message ?)

= Beckett transmet donc ici un message par le biais de l’absurde, de la dérision et parfois de la folie. Il tend à nous faire prendre conscience de la misère de l’humanité. Il pousse le lecteur/spectateur a se poser des questions sur l’existence, qui n’en a finalement peut-être aucune. Il pose ici l’idée que l’homme est VULNERABLE et impuissant.



DES PERSONNAGES MUTILES :

Existence réduite à l’absence de sens (apparent ?) = présence de personnages bloqués, empêtrés et embourbés au sein d’un huis clos, « Qu’ici, nous sommes dans un trou. » [P.54] ils ne possèdent plus aucun sens « Un jour, tu seras aveugle. Comme moi. » [P.51]
> cécité de Hamm qui fait de Clov « ses yeux » (=relation de complémentarité renforcé par le handicape de Hamm qui ne peut plus marcher) « Assis dans un fauteuil roulant » [P.11]
> Clov, lui jouie de la capacité de marcher mais n’a pas le droit de s’asseoir « Je ne peux pas m’asseoir. » [P.52] (=fatalité de la condition humaine), les parents de Hamm sont les seuls à sembler pouvoir continuer à éprouver des sentiments qui dépassent l’affection « Il frappe plus fort. C’est pour la bagatelle. Embrasse. On ne peut pas. » [P.27]
> esprit « roméo & juliette » l’amour est omni présent mais le sens du toucher reste inaccessible, leur sensation gustative semble altérée par le peu de ressources nutritives dont ils disposent « Je te donnerai un biscuit par jour. » [P.18] « Il n’y a plus de bouillie. » [P.21] « Il n’y a plus de dragées. » [P.74], les personnages n’émettent pas le désir de reproduction et vont jusqu’à haïr toute forme de vie nouvelle « Maudit progéniteur ! » [P.21] « Maudit fornicateur ! » [P.22] « C’est moi qui t’ai servi de père. Ceci m’a servi de cela. » [P.54]
> les personnages n’ont plus de vie à proprement parlé puisqu’ils n’ont aucune satisfaction personnelle et quand bien même auraient-ils la capacité de repeupler cet univers apocalyptique ils ne veulent pas en entendre parler (=paradoxe puisque [P.48] il est question de « morpion » ce qui sous-entend une possibilité de vie sexuelle en apparence inimaginable), par ailleurs les personnages sont embourbés dans une banalité et un ennui qui présupposent l’accélération de mise en évidence de certains caractères « Si je dormais, je ferai peut-être l’amour. » [P.31]
> Hamm a ici recourt aux rêves, bien que conscient de la fin proche il s’adonne à des désirs illusoires [P.33 à 36] Nagg et Nell se laissent aller aux souvenirs et à la nostalgie
> l’homme est donc dans une misère totale.

=Beckett pose l’idée selon laquelle l’homme évolue dans un milieu dénué de tout sens. Nécessairement limité, l’homme est mortel. :
Finitude.
A l’approche du jugement dernier, l’être humain sombre dans un tourbillon de sentiments différents. (l’angoisse, la peur, la folie) Beckett évoque le caractère d’un monde moderne sans histoire, où règne l’incompréhension face à la vie. Ces personnages sont engloutis dans le temps, et l’ennui. Ainsi, la banalité ne conduirait-elle pas à la perte de l’homme ?



UNE MISE EN SCENE TRAGIQUEMENT PAUVRE :

Cette pièce ne s’inscrit pas dans un espace temps définit. En effet, nous n’avons aucun renseignement quant à l’époque à laquelle l’action se situe. Ce huis clos semble figé dans un « entre deux temps » qui laisse le lecteur perplexe.
Au cœur de celui-ci, est présente très peu de vie. En effet, cette pièce de théâtre ne compte que quatre personnages. Leur apparition ne se fait jamais simultanément, ce qui réduit considérablement la vie scénique. Ce vide n’est toutefois guère comblé par la présence d’un dialogue proéminent. Comme vu précédemment ce discours s’apparente plutôt à la stérilité. (mais quand on voit le discours de Nagg et Hamm, ce serait peut-être mieux que les parents eussent été stériles...)
Ce qui, ne dynamise pas du tout l’action. De plus, il n’y a pas de réelle(s) action(s) au cours de cette pièce. Très peu de péripéties et une absence de nœud rédhibitoire. On assiste à un « entre début et fin ». Il ne se passe pour ainsi dire rien entre la première, et la dernière page. Il ne s’agit là que d’un échange de paroles entre deux personnes ennuyées. (ennuyeuses ?)
Même la fin, dont à attendrait quelque chose s’apparente à une répétition du début. La pauvreté du décor ne fait qu’altérer cette atmosphère froide et triste. Effectivement, sur la scène il n’y a que très peu d’objets qui restent tout au long de la pièce « un tableau retourné […] deux poubelles […] un fauteuil à roulettes […] l’escabeau » [P.11] Quand bien même, d’autres objets interfèrent au long de le pièce, ce décor reste pauvre.





UN COMIQUE OMNI-PRESENT
Fin de partie ouvre la scène sur une pantomime, un effet dès la page 12, le comique de gestes qui tend vers l’exagération se met en place : toutes les actions de Clov sont rythmées par une certaine symétrie dans l’espace ce qui le fait ressembler à une sorte de clown (=cette idée étant reprise par la didascalie « Teint très rouge » [P.11] ainsi que la « démarche raide et vacillante » > antithèse qui accentue la bizarrerie du personnage), un contraste s’opère entre la rigueur des mouvements de Clov « fait six pas […] fait trois pas […] fait un pas » [P.12] (=soldat ?) et le soucis exagéré de l’activité dérisoire « descend de l’escabeau […] retourne prendre l’escabeau […] monte sur l’escabeau » [P.12] ainsi cette situation débouche sur le comique de répétitions, en effet si celui-ci concerne en général les paroles, il peut très bien s’appliquer à un même schéma scénique (comme vu précédemment Clov répète les mêmes gestes pendant un certain temps) [de la page 82 à 85] le même « dialogue » est répété > discours stérile sans but apparent, même type de réponse de la part de Clov (=répétitions > réponses au vide scénique ?) si les gestes en disent beaucoup, les mots ne demeurent pas moins être des messagers, ainsi le comique de mots est omniprésent tout au long de cette pièce > « ma bouillie ! » (=image du jeune bambin) [P.21], « si vieillesse savait ! » [P.22] (=Beckett s’approprie des dictons populaires) « c’est pour la bagatelle ? » [P.27] (=ironie puisque les parents de Hamm sont cul-de-jatte) « à moins qu’elle ne se tienne coïte » [P.49] (=jeu de mots évident et sans précédent sur l’acte sexuel) « va chercher la burette pour graisser les roulettes » [P.60] (=certaine musicalité du discours qui fait sourire) « pan ! dans les gencives » [P.67] (=assimilation à une réaction de petit enfant dans une cours de récréation > manque de maturité flagrant), dans ce comique de mots nous pouvons discerner un processus particulier qui consiste à juxtaposer des contraires « alors nous mourrons […] alors ne nous mourrons pas » [P.18] (=absence de jugement fondé en raison, les répliques de Clov sont de réelles girouettes, elles changent au gré de celles de Hamm) « alors je vous quitterai […] alors je ne vous quitterai pas » [P.53] (=Clov n’en a que faire de partir en apparence, il suit les paroles de Hamm) « d’avoir trop marché […] d’avoir trop peu marché » [P.65] (=les personnages se contredisent eux-mêmes tout au long de la pièce) > ce processus sous-entend une mise en évidence indirecte de la condition humaine, de plus cela constitue un semblant de comique de caractère dans le sens où les personnages eux-mêmes ne savent ni ce qu’ils disent ni ce qu’ils veulent.

= Beckett n’exprime pas le comique de caractère dans le sens où il ne vise pas à corriger l’homme. Il veut ici nous montrer la réalité quant à la condition humaine. « Le réveil sonne. Je suis loin. Il ne sonne pas. Je suis mort. » [P.67] Par le biais du comique de gestes, Beckett tend à faire accepter au lecteur ses propres infirmités. Ainsi, le rire conduit à l’acceptation de sa propre condition. Il pose le non-sens de l’existence à travers l’absurdité des propos de Clov et de Hamm. Il pose une certaine distance par rapport au lecteur qui rit de la situation. Beckett semble donc ici nous raconter « une bonne blague ». Il teste ici la réaction du lecteur/public. Il a besoin d’une réponse : comédie ou tragédie ? La misère humaine est quelque chose d’affreux, mais le caractère affreux est drôle et engendre nécessairement une prise de conscience. « Rien n’est plus drôle que le malheur. » [P.31]

Cette pièce est sinistrement drôle car non seulement il n'y a pas de véritéble sens à notre existence, mais il est tragique de chercher à en donner un.
Discours existentialiste de Beckett: nous prenons la vie avec trop de sérieux donc compense ici avec trop peu de sérieux.
Estompe les frontières entre les registres et les genres.

Beckett définit sa pièce co:
* elliptique
"Marche inéluctable vers une fin pressentie".
"Puissants rapports de force qui avortent dans le silence ou la fuite"
"C'est le spectateur qui ressent le tragique comme potentialité dramatique mais sans en avoir les effets."

Matthijs Engelberts

dimanche 11 juillet 2010

Bravo!


Dame Plaquette et son époux vous félicitent tous pour votre réussite unanime au baccalauréat! Bonne route à tous et toutes!

lundi 21 juin 2010

sujets juin 2010 baccalaureat

Homère
Question 1 (8 points) : Qu'est ce que la déesse Athéna représente pour Ulysse dans les chants V à XIII de l'Odyssée ?

Question 2 (12 points) : Ulysse est confronté régulièrement à la mort. Quels rôles jouent ces expériences dans son parcours ?



Pascal
Question 1 (8 points) : Pourquoi peut-on dire que le divertissement revêt une importance particulière dans les liasses des Pensées qui figurent à votre programme ?

Question 2 (12 points) : Un critique affirme que la lecture des Pensées s'apparente à "une extraordinaire plongée dans les ténèbres". Vous commenterez ce jugement en vous fondant sur votre lecture des liasses figurant au programme.

lundi 14 juin 2010

Le sujet de Polynésie...

Voici les sujets tombés en Polynésie, et bonnes révisions...

le sujet de littérature sorti en Polynésie :


LACLOS
Question 1 (8 pts) : Quel est l'intérêt du personnage de Prévan dans les Liaisons dangereuses ?
Question 2 (12 pts) : Dans quelle mesure l'adaptation cinématographique de S. Frears modifie-t-elle la portée morale du roman de Laclos ?


HOMERE
Question 1 (8 pts) : Quel est l'intérêt de l'épisode relatant la rencontre d'Ulysse avec les morts au chant XI de l'Odyssée ?
Question 2 (12 pts) : Comment le motif de l'oubli structure-t-il les chants V à XIII de l'Odyssée ?

jeudi 4 mars 2010

Pascal, Citations majeures des Pensées


Pascal by Franquin



Pascal, quelques citations :

- Quelle vanité que la peinture, qui attire l’admiration par la ressemblance des choses dont on n’admire point les originaux ! "
- Je ne puis pardonner à Descartes ; il aurait bien voulu, dans toute sa philosophie, se pouvoir passer de Dieu ; mais il n’a pu s’empêcher de lui faire donner une chiquenaude, pour mettre le monde en mouvement, après cela, il n’a plus que faire de Dieu. "
- " Descartes inutile et incertain ".
- "Se moquer de la philosophie, c’est vraiment philosopher."
- Que chacun examine ses pensées, il les trouvera toutes occupées au passé et à l’avenir. Nous ne pensons presque point au présent ; et, si nous y pensons, ce n’est que pour en prendre la lumière pour disposer de l’avenir. Le présent n’est jamais notre fin : le passé et le présent sont nos moyen, le seul avenir est notre fin. Ainsi nous ne vivons jamais, mais nous espérons de vivre ; et, nous disposant toujours à être heureux, il est inévitable que nous ne le soyons jamais. " Pensées
- Instinct et raison, marques de deux natures. " Pensées
- " S’il se vante, je l’abaisse ; s’il s’abaisse, je le vante ; et le contredis toujours, jusqu’à ce qu’il comprenne qu’il est un monstre incompréhensible. " Pensées
- «Car enfin, qu'est-ce qu'un homme dans la nature ? Un néant à l'égard de l'infini, un tout à l'égard du néant , un milieu entre rien et tout.»
- "Un roi sans divertissement est un homme plein de misères."
- "La grandeur de l’homme est grande en ce qu’il se connaît misérable."
- "Peu de chose nous console parce que peu de chose nous afflige."
- "La justice sans la force est impuissante, la force sans la justice est tyrannique."
- «Ils ne savent pas que ce n'est que la chasse, et non la prise qu'ils recherchent.»
- "Sans divertissement, il n'y a point de joie, avec le divertissement i n'y a point de tristesse."
- L'imagination est maîtresse d'erreur et de fausseté, d'autant plus fourbe qu'elle ne l'est pas toujours
- La vanité est si ancrée dans le cœur de l'homme qu'un soldat, un goujat, un cuisinier, un crocheteur se vante et veut avoir ses admirateurs.
- L’admiration gâte tout dès l'enfance. (…) donne aiguillon de gloire et d’envie.
- comme la mode fait l’agrément, aussi fait-elle la justice (misère)
- la misère se concluant de la grandeur et la grandeur de la misère.
- instinct et raison, marques de 2 natures.
- le plus grand des maux est la guerre civile.
- Description de l’homme. Dépendance, désir d’indépendance, besoins.
- Il faut se connaître soi-même.
- les hommes n’ayant pas pu guérir la mort, la misère, l’ignorance, ils se sont avisés pr se rendre heureux , de ne point y penser.
- Deux choses instruisent l’homme de tte sa nature : l’instinct et l’expérience.
- L’homme est naturellement crédule, incrédule, timide, téméraire.
- Vanité. Causes et effets de l’amour.
- Deux infinis, milieu.
- Vérité en deça des Pyrénnées, erreur au-delà.
- la puissance des rois est fondée sur la raison et la folie du peuple.
IMAGINATION :
Ainsi, les hommes se servent de la force de l'imagination pour duper leurs semblables.
Cf « déguisement » des magistrats , des médecins.
: la justice est fausse, aussi elle doit se déguiser, alors que la force a une existence bien réelle,
= on croit qu’il y a une justice, mais trompé par imagination. Par contre le roi lui ne trompe pas car il utilise la force.

Merci de citer le lien d'origine si usage du document.

jeudi 21 janvier 2010

Correction des fragments étudiés

Fr22 :"Condition de l'homme. Inconstance, ennui, inquiétude."
Condition de l'homme : pervertie depuis péché originel.
Rythme ternaire : 3 étapes de la condition.
Rythme cassant : rupture, l’homme est seul, isolé, abandonné de dieu.
inconstance : ne peut se mettre à l’arrêt. Fuit ds passé, ds futur mais refuse de se poser ds le présent. Est ds le superficiel. Se distrait. L’agitation incessante lui offre la possibilité de masquer tt le reste, et sa finalité : la mort. Le divertissement est un remède mais aussi un poison car il ne permet pas à l’homme de succomber à l’ennui.
=) Processus d’oscillation. Va et vient. Il nous faut du changement, parce que nous ne sommes pas longs à être las des plaisirs
ennui : l’homme voudrait se poser mais ce repos l’angoisse. Il fuit donc l’ennui pour se divertir ; comme il est vain, il cherche à devenir plein. Définit l’ennui co le « plein repos ». permet ainsi d’atteindre sa véritable nature : la misère . Mais comme l’homme ne supporte pas cette conscience de sa finitude : repart vers l’inquiétude.
Ennui est forme de dégout pr l’ho qui prend csce de ses limites.
Quand il s’arrête et s’ennuie, il se rend compte de sa misère et repart donc de plus belle vers qu’in-quiétude : absence de repos ;
* la quiétude mène au vide intérieur, à la vanité.

=) cycle infernal. D’où la vanité du cogito (cf Descartes, inutile et incertain). Forme de diversion qui ne retire pas sa condition première : la misère.
Pose le problème de la dignité humaine ;


Fragment 67 :
Orgueil :
ou préfère sentir la misère ss la connaître (Montaigne qui préfère sombrer ds la paresse). L'erreur de Montaigne est d'ignorer la grandeur enfouie sous la bassesse de l'homme
soit accepte d’avouer sa misère mais pr vanter cette connaissance ensuite. (Epictète) . indignité de l’homme.
Condamne les excès d’orgueil : Pascal dénonce comme non chrétiens ceux qui parlent de Dieu sans se référer au Christ
l'orgueil associer à l'attitude dogmatique : je sais
la misère à l'attitude sceptique
« La connaissance de Dieu sans celle de sa misère fait l'orgueil. »
« La misère persuade * le désespoir , l'orgueil * persuade la présomption »
L’orgueil intellectuel ne doit pas se croire au dessus de la foi . SI on sait, ce n’est pas grace à nous. Va avec la concupiscence, l’ambition. (cf orgueil des libertins)
Doc compl : cf fr 442

Fragment 112 : « ne faut pas que l'homme croie qu'il est égal aux bêtes, ni aux anges… »

Anges, bêtes… : tradition classique opposition ho / animal. Dualisme.
Cf Descartes : L'animal, selon la théorie cartésienne à laquelle Pascal se rallie très largement, n'est qu'un corps associé peut-être à une volonté
Il ne faut : nécessité
Croire :
Ni, ni : juste milieu.
Place de l’ho est e/ dieu et bête. Est l'homme est un animal qui a un esprit, animal mental MAIS
Va à l’encontre de Montaigne qui estime que l’ho au lieu de se transformer en anges , se transforme en bête. (III, 13, 254)
double condition de celui qui est ainsi placé entre Dieu et les bêtes
Est entre deux abîmes : s’il veut faire l’ange, il fait la bête.
Cf Aristote : celui qui vit ds une solitude, est une bête ou un ange. Ho est social.
Ho est attiré par deux voix :
- voix de l’animal
- - voix de dieu

Syllepse (Une syllepse de sens est une figure qui consiste à employer un mot dans son sens propre et son sens figuré en même temps) : sens simultané de bête : Bestial / stupide.

Doc compl : cf fr 498

Fragment 94 : justice
« La justice sans la force est impuissante : la force sans la justice est tyrannique. La justice saus force est contredite… »

Se rapproche de Hobbes : homo homini lupus
Mais contrariété car pbme :
- ustifier la force, est-ce ne conférer à la force que les apparences de la justice
- ou bien est-ce rendre la force effectivement juste , ce qui est à l’encontre de la morale.
Dépasse la justice spirituelle.

Légitime la force par nécessité : la force est nécessaire pour faire triompher la justice, et elle est légitime si elle s'appuie sur la justice. « L'ordre politique repose ainsi sur une usurpation par la force des titres de la justice »
= est un imératif. Est contrainte légale ; Cf Lettres provinciales : « agréables tyrans qui font partout des esclaves volon taires et sans chaînes »

Le « ou » insiste sur la disjonction. Alternative. Ordre social est dc ss valeur mais se donne l’apparence du juste.

jeudi 14 janvier 2010

Pascal et la justice

Thème : rapports de la justice et de la force mais enjeu est établissement du droit. AUTRE ENJEU : la tyrannie.
La justice sans la force est impuissante ; la force sans la justice est tyrannique. (...) Et ainsi, ne pouvant faire que ce qui est juste fût fort, on a fait que ce qui est fort fût juste.

Force et justice sont des termes primitifs analogues à ceux que la géométrie utilise : espace, temps, mouvement, égalité. Définit la notion de justice par ce qu’elle n’est pas :
· justice n'est pas le droit ou la loi
· ne devient droit ou loi que si elle est associée à la force
· distingue ainsi « justice de droit » et idée de justice »
De fait, la justice engendre des disputes tandis que la force n’en engendre pas. Elle garantit dc mieux la paix.
La justice engendre ainsi des lois mais est liée à la force. De là, la force légitime et la force non légitime .
Force et justice vont s’associer.
Cf Montaigne ; " or les loix se maintiennent en crédit, non par ce qu'elles sont justes, mais par ce qu'elles sont loix. C'est le fondement mystique de leur authorité ; elles n'en ont poinct d'autre. ( ... ) Quiconque leur obeyt parce qu'elles sont justes, ne leur obeyt pas justement par où il doibt " ( Essais, III, XIII ; c'est nous qui soulignons ).
Obéir devient ainsi une démarche raisonnable . La force est la condition de pérénisation de la justice.