jeudi 21 janvier 2010

Correction des fragments étudiés

Fr22 :"Condition de l'homme. Inconstance, ennui, inquiétude."
Condition de l'homme : pervertie depuis péché originel.
Rythme ternaire : 3 étapes de la condition.
Rythme cassant : rupture, l’homme est seul, isolé, abandonné de dieu.
inconstance : ne peut se mettre à l’arrêt. Fuit ds passé, ds futur mais refuse de se poser ds le présent. Est ds le superficiel. Se distrait. L’agitation incessante lui offre la possibilité de masquer tt le reste, et sa finalité : la mort. Le divertissement est un remède mais aussi un poison car il ne permet pas à l’homme de succomber à l’ennui.
=) Processus d’oscillation. Va et vient. Il nous faut du changement, parce que nous ne sommes pas longs à être las des plaisirs
ennui : l’homme voudrait se poser mais ce repos l’angoisse. Il fuit donc l’ennui pour se divertir ; comme il est vain, il cherche à devenir plein. Définit l’ennui co le « plein repos ». permet ainsi d’atteindre sa véritable nature : la misère . Mais comme l’homme ne supporte pas cette conscience de sa finitude : repart vers l’inquiétude.
Ennui est forme de dégout pr l’ho qui prend csce de ses limites.
Quand il s’arrête et s’ennuie, il se rend compte de sa misère et repart donc de plus belle vers qu’in-quiétude : absence de repos ;
* la quiétude mène au vide intérieur, à la vanité.

=) cycle infernal. D’où la vanité du cogito (cf Descartes, inutile et incertain). Forme de diversion qui ne retire pas sa condition première : la misère.
Pose le problème de la dignité humaine ;


Fragment 67 :
Orgueil :
ou préfère sentir la misère ss la connaître (Montaigne qui préfère sombrer ds la paresse). L'erreur de Montaigne est d'ignorer la grandeur enfouie sous la bassesse de l'homme
soit accepte d’avouer sa misère mais pr vanter cette connaissance ensuite. (Epictète) . indignité de l’homme.
Condamne les excès d’orgueil : Pascal dénonce comme non chrétiens ceux qui parlent de Dieu sans se référer au Christ
l'orgueil associer à l'attitude dogmatique : je sais
la misère à l'attitude sceptique
« La connaissance de Dieu sans celle de sa misère fait l'orgueil. »
« La misère persuade * le désespoir , l'orgueil * persuade la présomption »
L’orgueil intellectuel ne doit pas se croire au dessus de la foi . SI on sait, ce n’est pas grace à nous. Va avec la concupiscence, l’ambition. (cf orgueil des libertins)
Doc compl : cf fr 442

Fragment 112 : « ne faut pas que l'homme croie qu'il est égal aux bêtes, ni aux anges… »

Anges, bêtes… : tradition classique opposition ho / animal. Dualisme.
Cf Descartes : L'animal, selon la théorie cartésienne à laquelle Pascal se rallie très largement, n'est qu'un corps associé peut-être à une volonté
Il ne faut : nécessité
Croire :
Ni, ni : juste milieu.
Place de l’ho est e/ dieu et bête. Est l'homme est un animal qui a un esprit, animal mental MAIS
Va à l’encontre de Montaigne qui estime que l’ho au lieu de se transformer en anges , se transforme en bête. (III, 13, 254)
double condition de celui qui est ainsi placé entre Dieu et les bêtes
Est entre deux abîmes : s’il veut faire l’ange, il fait la bête.
Cf Aristote : celui qui vit ds une solitude, est une bête ou un ange. Ho est social.
Ho est attiré par deux voix :
- voix de l’animal
- - voix de dieu

Syllepse (Une syllepse de sens est une figure qui consiste à employer un mot dans son sens propre et son sens figuré en même temps) : sens simultané de bête : Bestial / stupide.

Doc compl : cf fr 498

Fragment 94 : justice
« La justice sans la force est impuissante : la force sans la justice est tyrannique. La justice saus force est contredite… »

Se rapproche de Hobbes : homo homini lupus
Mais contrariété car pbme :
- ustifier la force, est-ce ne conférer à la force que les apparences de la justice
- ou bien est-ce rendre la force effectivement juste , ce qui est à l’encontre de la morale.
Dépasse la justice spirituelle.

Légitime la force par nécessité : la force est nécessaire pour faire triompher la justice, et elle est légitime si elle s'appuie sur la justice. « L'ordre politique repose ainsi sur une usurpation par la force des titres de la justice »
= est un imératif. Est contrainte légale ; Cf Lettres provinciales : « agréables tyrans qui font partout des esclaves volon taires et sans chaînes »

Le « ou » insiste sur la disjonction. Alternative. Ordre social est dc ss valeur mais se donne l’apparence du juste.

jeudi 14 janvier 2010

Pascal et la justice

Thème : rapports de la justice et de la force mais enjeu est établissement du droit. AUTRE ENJEU : la tyrannie.
La justice sans la force est impuissante ; la force sans la justice est tyrannique. (...) Et ainsi, ne pouvant faire que ce qui est juste fût fort, on a fait que ce qui est fort fût juste.

Force et justice sont des termes primitifs analogues à ceux que la géométrie utilise : espace, temps, mouvement, égalité. Définit la notion de justice par ce qu’elle n’est pas :
· justice n'est pas le droit ou la loi
· ne devient droit ou loi que si elle est associée à la force
· distingue ainsi « justice de droit » et idée de justice »
De fait, la justice engendre des disputes tandis que la force n’en engendre pas. Elle garantit dc mieux la paix.
La justice engendre ainsi des lois mais est liée à la force. De là, la force légitime et la force non légitime .
Force et justice vont s’associer.
Cf Montaigne ; " or les loix se maintiennent en crédit, non par ce qu'elles sont justes, mais par ce qu'elles sont loix. C'est le fondement mystique de leur authorité ; elles n'en ont poinct d'autre. ( ... ) Quiconque leur obeyt parce qu'elles sont justes, ne leur obeyt pas justement par où il doibt " ( Essais, III, XIII ; c'est nous qui soulignons ).
Obéir devient ainsi une démarche raisonnable . La force est la condition de pérénisation de la justice.